Triptyque “La vie du Christ” de Keith Haring


Triptyque en bronze et patine d’or blanc de l’artiste américain (1958-1990). Cette sculpture a été réalisée peu avant sa mort et offerte, en 2003, par sa fondation à la Ville de Paris. On reconnait son style naïf et l’humour qui animent la composition.

Il est exposé dans la Chapelle Saint-Vincent de Paul.

Oeuvre contemporaine de John Armleder


 Ces deux panneaux sont exposés dans la Chapelle des charcutiers, ancienne Chapelle Saint-André.

“La chapelle des charcutiers est investie depuis le XVIIe siècle par la corporation des charcutiers. Suite à un incendie qui détruisit toute la partie basse du lieu, l’Association du Souvenir de la Charcuterie française, présidée par monsieur Hilaire Bégat et accompagnée du père Gérard Bénéteau, a désiré réactiver l’histoire et la mémoire de la chapelle en faisant appel à un artiste contemporain.

Inaugurée en 2000, l’œuvre de John Armleder est constituée d’un ensemble d’éléments amovibles qui respectent les principes des bâtiments historiques. Deux peintures, des Pour Paintings, ont été réalisées dans l’église et placées sous les deux peintures murales attribuées au peintre Théodore Pils. Une table de verre, placée sous le vitrail central, supporte une urne en verre. Au sol, une trame de clous polis en laiton disposés de manière régulière sur le plancher en bois prolonge le déambulatoire en reprenant le quadrillage des dalles de marbre. Une projection bleutée d’une croix surmonte la table.

 

… En journée, la lumière naturelle filtrée par les couleurs du vitrail, circule et se réfléchit sur les divers éléments présents dans la chapelle.

Lors de la messe annuelle des charcutiers, une feuille sur laquelle sont inscrits les noms des charcutiers morts dans l’année est déposée dans l’urne en verre. Participant à la cérémonie, l’oeuvre acquiert toute sa dimension symbolique en gardant et rendant visible la mémoire de cette corporation. Au fil des années, les feuilles s’accumulent dans l’urne ce qui témoigne d’une œuvre ouverte et en perpétuelle évolution.”

Evocation des Anciennes Halles par Raymond Mason (né en 1922). L’oeuvre est exposée dans la Chapelle des Pélerins d’Emmaüs.


Le départ des fruits et légumes du coeur de Paris le 28 février 1969 de Raymond Mason

Cette œuvre est actuellement en cours de restauration pour plusieurs mois.
Merci pour votre compréhension.

J’ai essayé avec la présente sculpture de reconstituer, au mieux de mes moyens, cette vision éclatante. Mon oeuvre sera de toute évidence un pauvre substitut de mon émotion devant l’étalage superbe. J’espère au moins qu’elle parlera assez clairement au spectateur qui lit son titre : le départ des fruits et légumes du coeur de Paris pour annoncer cet autre départ, non moins définitif, de ces hommes et ces femmes symbolisées dans mon cortège et dont j’ai parlé plus haut. Un moment de silence. C’est l’homme du Moyen Âge qui s’en va. La “petite légume” de notre espèce ; il sortait de terre et prenait une forme n’importe comment. Mais c’était un homme naturel et il poussait toujours. Nous ne verrons plus pareille tête. Nous ne verrons plus jamais son pareil.

Et puis il y a l’église, une des plus remarquables qui soit, seul témoin des siècles maintenant révolus. Témoin ? Acteur elle-même, et sans doute l’acteur principal. De toute sa hauteur, elle tirait sur ces mille activités et marchandises, leur conférant une étendu grandiose, la dimension essentielle et spirituelle – cela ressenti, serait-ce sourdement, par chaque membre d’une congrégation confuse et grouillante à ses pieds.

Si vous ne me croyez pas, il reste encore une marchande de fruits et légumes adossée contre le mur de la pointe Saint-Eustache. demandez-lui si elle aurait souhaité s’appuyer sur autre chose que ces grosses pierres pendant toutes ses années de nuits froides. Aux Halles nous étions beaucoup plus près de Notre-Dame de Paris que du Ventre de Paris.”