Dimanche 26 novembre 2023, sera célébrée la 214e messe du Souvenir de la Charcuterie française en mémoire des défunts de la profession.

 

C’est en 1809, sous le règne de Napoléon Bonaparte, que fut célébrée la première messe en l’église Saint-Eustache. Depuis cette date, malgré les événements et les aléas de l’histoire, chaque année, cette messe est toujours un moment de recueillement, de prière, de souvenirs, auxquels sont très attachés les Charcutiers Traiteurs.

Je me souviens avoir accompagné mon patron pour ses achats aux Halles ; dans l’effervescence, la cohue, cette imposante église contribuait encore plus à impressionner le jeune apprenti que j’étais. Bon nombre d’hommes et de femmes laissaient quelques instants ce tumulte pour aller s’y recueillir. Un attachement intime s’est noué entre ce métier et Saint-Eustache.

Les Charcutiers ont su maintenir jusqu’à ce jour cette tradition, créant avec la paroisse un lien privilégié que l’on retrouve dans l’aménagement intérieur de l’église avec la chapelle Saint-Antoine et Saint-André, dont le vitrail a été offert par les Charcutiers en 1943 et béni par le Cardinal Suhard, archevêque de Paris.

Suite à un incendie criminel en 1989, la chapelle fut détruite. L’association du Souvenir, refusant de voir mourir une coutume bicentenaire, trouva une solution pour la restauration, à l’initiative de M. Hilaire Bégat , du père Bénéteau, curé de Saint-Eustache, de personnalités de la profession, et de la Fondation de France dans le cadre de son programme « Nouveaux commanditaires ».

Lors de la présentation à la presse, le 14 novembre 2000, cette réalisation reçut un accueil favorable des 29 journalistes présents et leurs articles furent élogieux. L’inauguration eut lieu lors de la 192e messe le 19 novembre 2000, notre préoccupation étant maintenant de poursuivre sa restauration et son entretien.

C’est aussi grâce au soutien de tous les prêtres et les membres de cette église qui se sont succédé, que cette tradition a traversé tout ce temps.

Nous déposerons, comme chaque année, la liste de nos défunts dans l’urne sur l’autel de « notre » Chapelle, afin qu’ils restent à jamais dans nos mémoires.

« Après le culte de Dieu et le culte de l’affection, il n’en est pas de plus doux que celui du souvenir. » (Jean-Napoléon Vernier)

Je souhaite à tous une belle cérémonie.

Eric Gueroult,

président de l’Association du « Souvenir de la Charcuterie française »