Photo de Florence Carillon

6ème Semaine du Temps Pascal

« Apollos démontrait par les Écritures que le Christ, c’est Jésus »
Lecture du livre des Actes des Apôtres 18, 23-28

Après avoir passé quelque temps à Antioche, Paul partit. Il parcourut successivement le pays galate et la Phrygie, en affermissant tous les disciples. Or, un Juif nommé Apollos, originaire d’Alexandrie, venait d’arriver à Éphèse. C’était un homme éloquent, versé dans les Écritures. Il avait été instruit du Chemin du Seigneur ; dans la ferveur de l’Esprit, il parlait et enseignait avec précision ce qui concerne Jésus, mais, comme baptême, il ne connaissait que celui de Jean le Baptiste. Il se mit donc à parler avec assurance à la synagogue. Quand Priscille et Aquila l’entendirent, ils le prirent à part et lui exposèrent avec plus de précision le Chemin de Dieu. Comme Apollos voulait se rendre en Grèce, les frères l’y encouragèrent, et écrivirent aux disciples de lui faire bon accueil. Quand il fut arrivé, il rendit de grands services à ceux qui étaient devenus croyants par la grâce de Dieu. En effet, avec vigueur il réfutait publiquement les Juifs, en démontrant par les Écritures que le Christ, c’est Jésus.

Psaume 46 (47), 2-3, 8-9, 10

R/ Dieu est le roi de toute la terre.
ou : Alléluia !
 (46, 8a)

Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.

Car Dieu est le roi de la terre :
que vos musiques l’annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.

Les chefs des peuples se sont rassemblés :
c’est le peuple du Dieu d’Abraham.
Les princes de la terre sont à Dieu
qui s’élève au-dessus de tous.

« Le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16, 23b-28

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite. En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti. Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »

Méditation biblique du P. Jacques Mérienne
Prêtre du diocèse de Paris à l’église Saint-Eustache

« Je vous dis cela pour que vous ne perdiez pas pied » Par cette phrase commence le chapitre de Jean que nous lisons cette semaine, Jésus pressent le désarroi de ses disciples qui vont être livrés à eux-mêmes. Les paroles qu’il leur avait dites, souvent en paraboles, les avaient bouleversés au point que certains ont tout quitté pour rebâtir leur vie à sa suite, et ils se sentent abandonnés. Est-ce que le souvenir de ces paroles remplaceront la solidarité et l’enthousiasme de leur groupe, est-ce que cela remplacera sa présence  lumineuse à leur côté, est-ce que cela remplacera cette amitié et cet amour qui guéri et qui fait vivre ? Non, il faudra que de nouvelles paroles soient dites, de nouveaux signes posés, de nouvelles espérances dévoilées ; il faudra une vie nouvelle. « Demandez, et vous recevrez, et votre joie sera parfaite ». Ce que Jésus ne leur dit pas à ce moment-là c’est que cette joie ils ne la retrouveront pas en le suivant à nouveau sur les routes, comme avant, il la trouveront en eux-mêmes, Jésus reviendra porteur de L’Esprit de son Père mais en eux-mêmes, au cœur de la vie qu’ils auront bâtie ensemble en l’attendant, en se répétant les paroles qui comptaient pour eux, en en creusant le sens qui restait obscure pour s’enrichir de sens nouveaux, en prenant en charge la pauvreté et la détresse de leurs frères dès qu’elle se présentait à eux, en inventant la communauté qui est aujourd’hui notre Église. Vivre l’abandon et la solitude permet de faire advenir la vie nouvelle, non pas comme une autre vie, mais comme une vie renouvelée de l’intérieur et approfondie grâce à une confiance partagée. N’est-ce pas ce que nous vivons en ce moment dans notre pays, non seulement entre croyants, mais en lien avec beaucoup d’hommes et de femmes qui refusent de perdre pied ?

La Quête

Le confinement ne rend pas notre communauté virtuelle, nous sommes séparés pour des raisons sanitaires mais toujours unis dans la pensée et la prière, ce que traduit entre autre la communication internet qui nous réunit chaque jour. Notre communauté continue donc de vivre malgré l’ouverture -sans célébrations- de l’église en attendant la reprise prudente des célébrations pour la fin du mois, et elle a toujours besoin de ses ressources pour faire face à ses charges. Vous le savez une part importante de ces ressources viennent de l’offrande faite lors des messes qui sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Vous pouvez néanmoins continuer à y contribuer en faisant vos offrandes via le compte www.quete.paris.catholique.fr ou via l’application La Quête www.appli-laquete.fr