Évangile du mercredi 13 juillet 2022 (Matthieu 11, 25-27)

« En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.

 

Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.

Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler »

 

Méditation

« Prenons la main que Dieu nous tend, voici le temps de rendre grâce à notre Père ! »

 

Evangile… Bonne Nouvelle ! À nous qui passons une grande partie de notre temps à essayer de devenir savants et sages, l’évangéliste Matthieu nous rappelle ici que ce n’est pas le bon chemin pour connaître Dieu…. Car pour le connaître ou le rencontrer il vaut mieux être petit !

Pourtant, on le sait bien, que d’énergies dépensées dès nos premières années pour devenir sages et savants ; et ça continue, tout au long des études, puis dans la vie professionnelle, sociale, et politique. Compétition quasi permanente pour être partout classé dans les meilleurs, pour maîtriser, savoir, tout sur tout et pourquoi pas, même sur Dieu.

 

« Tu l’as révélé aux petits » Petits… mais qu’est-ce à dire ?

 

Certainement pas infantile ou petite comme certains imaginent la petite Thérèse, de Lisieux, cette exaspérante mièvrerie, comme le dit si bien Maurice Bellet : « L’esprit d’enfance, ce n’est pas la niaiserie. Ce n’est même pas le goût du petit, de l’humble ; du désuet. C’est la jonction, l’intime connexion d’une radicale absence de prétention et d’un désir sans limite. La vie sera ce que Dieu donnera. »

 

Oui, Dieu se laisse rencontrer par celle ou celui qui garde un cœur de pauvre, un cœur de tout-petit. Toutes celles et ceux qui ont pris un jour dans leurs bras un tout-petit le savent bien : il attend tout de l’autre, il fait confiance en tout.

Alors, suis-je aujourd’hui, sommes-nous, vous et moi, toujours en quête de plus de sagesse et de science ou au contraire prêt à recevoir de sa bienveillance le chemin qui mène à la rencontre avec Dieu ? Suis-je prêt à prendre le chemin du Fils qui seul mène au Père ?

« Personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »

 

Comment ne pas se sentir petit devant ce mystère, qui unit le Père, le Fils et… nous !  A condition que nous laissions parler l’Esprit qui est en nous, déposé là par pure bienveillance et que nous prenions le chemin ouvert par Jésus, « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne va vers le Père sans passer par moi. » Sur ce chemin, qui n’est évidemment pas facile tous les jours, restons comme un enfant qui ne craint rien puisqu’il donne la main à celui en qui il a confiance. Comme chantait le Père Duval : « Seigneur, mon ami, tu m’as pris par la main, j’irai avec toi, sans effroi, jusqu’au bout du chemin. Je sais, tu m’attends sur le pas de ta belle maison. »…

 

Oui, prenons la main que Dieu nous tend, voici le temps de rendre grâce à notre Père !

 

Xavier Debelleix, Communion oratorienne, à Bordeaux