A l’attention des prêtres et des diacres du diocèse de Paris

Chers Pères, chers amis,

Nous vivons des temps difficiles où il faut sans cesse nous adapter à des contingences que nous ne maîtrisons pas et qui remettent bien souvent en cause nos pratiques pastorales. Je voulais vous dire qu’en ces moments troublés, je suis de tout cœur avec vous et partage les mêmes interrogations. Je dois aussi m’ajuster en permanence aux directives sanitaires qui évoluent sans cesse. Le Président de la République vient de faire de nouvelles annonces qui viennent s’ajouter à celles que nous connaissions déjà. Nos habitudes familiales et sociales en sont bouleversées et je vous remercie d’avoir eu à cœur de participer à cet effort collectif au nom de la fraternité et de la charité.

Il est important que nous restions exemplaires car c’est pour avoir appliqué les mesures qui nous ont été demandées que nos églises sont encore ouvertes et peuvent accueillir du monde. C’est pourquoi, il est important de continuer à respecter et à faire respecter ces normes réglementaires, diocésaines et ecclésiales. Je vous remercie de les avoir mises en œuvre dans la très grande majorité des lieux de culte : port des masques sanitaires, respect d’une distance dans la proximité entre les personnes, distribution de gel, feuilles de chants et d’informations qui ne circulent pas entre tous, communion dans la main. Je sais que certains d’entre vous sont sollicités fortement pour distribuer la communion dans la bouche. Il est certain que c’est un grave risque épidémiologique et nous devons, par égard pour les personnes qui donnent la communion et ceux qui la reçoivent ensuite, respecter cette règle fondamentale. En tant que pasteurs, je sais que vous saurez trouver la manière la plus ajustée de faire comprendre que la communion au Corps du Christ est plus importante que la manière de communier. Si des personnes persistent à refuser cette demande légitime, il est possible et souhaitable de leur demander de vivre un temps de communion spirituelle.

Vous pouvez aussi leur transmettre ce que le cardinal Sarah a écrit le 12 septembre dernier aux évêques du monde entier : « Les évêques peuvent donner des règlements provisoires auxquels il faut se conformer. L’obéissance sauvegarde le trésor de l’Église. Ces mesures expirent lorsque la situation est remise à la normale ».

Nous espérons tous un retour rapide à la pratique liturgique habituelle. Pour l’instant il s’agit de protéger la santé des plus fragiles et de mettre en œuvre l’obéissance qui manifeste de la manière la plus sûre la communion ecclésiale.

Je vous assure de toute mon amitié et de mon soutien en espérant vous retrouver prochainement dans la joie commune de servir Notre Seigneur.

 

À Paris le 16 octobre 2020

Michel AUPETIT, Archevêque de Paris