Nous partîmes 12 – frère Gilles-Hervé Masson et paroissiens de Saint-Eustache – et revînmes 12, ressourcés après 3 jours de marche-retraite à l’abbaye de Sarrance (Pyrénées Atlantiques), étape sur un des chemins de Saint-Jacques de Compostelle par le col du Somport.

 

Après une arrivée sous la pluie, les nuages firent place au soleil qui présida durant notre séjour. L’accueil des Frères Prémontrés et les paysages de la vallée d’Aspe ont contribué à faire de cette retraite, éloignée des brouhahas urbains, une parenthèse faite de rencontres et d’échanges à l’occasion de la fête de l’Ascension.

 

D’Oloron Sainte-Marie aux plus petits villages, Bedous, Accous, Borce, nos pas nous ont conduits dans des vallées, certes éloignées, mais qui nous ont imprégnés de leur sérénité.

 

Durant ces grandes journées de randonnée, le top départ matinal était précédé de la lecture en commun d’une page d’évangile. Puis avant nos premiers pas, notre marche étant placée sous le signe de la paix, Gilles-Hervé nous soumettait une déclinaison de ce thème de la paix à méditer durant le temps de marche en silence qui suivait. Le seul bruit de l’eau du gave d’Aspe contribuait à notre réflexion.

 

Cinq frères-chanoines de l’ordre des Prémontrés, dépendant de l’abbaye Saint-Martin de Mondaye (14), vivent à Sarrance, assurant une animation chrétienne dans les 17 clochers environnants. Frère Dominique-Marie, historien passionné et chantre durant les offices, nous a retracé l’histoire de l’implantation de l’abbaye. D’après la légende, à la fin du 12e siècle, un jeune berger découvrit une statue de la Vierge au bord du Gave, devant laquelle un de ses taureaux venait régulièrement s’agenouiller. Cette découverte fut à l’origine de la dévotion locale à Notre Dame. Les premiers frères arrivent en 1314 et sont à l’origine de l’abbaye actuelle.

 

Dans le havre de paix du parc de l’abbaye, la messe de l’Ascension a été vécue par tous tel un apaisement après les 900 m de dénivelé gravis ensemble pour atteindre le sommet du « trône du roi »

 

Nous nous sommes séparés après avoir félicité Louis Robiche pour sa parfaite organisation et avoir souhaité qu’il prévoie la prochaine 16e marche-retraite en 2025.

 

 

Bernard Petitguyot – Paroissien-marcheur