Évangile du dimanche 26 janvier 2020

Ayant appris que Jean avait été livré, Jésus se retira en Galilée et, laissant Nazara, vint s’établir à Capharnaüm, au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephtali, pour que s’accomplît l’oracle d’Isaïe le prophète :

Terre de Zabulon et terre de Nephtali,
Route de la mer, Pays de Transjordane,
Galilée des nations !
Le peuple qui demeurait dans les ténèbres
a vu une grande lumière ;
sur ceux qui demeuraient dans la région sombre de la mort,
une lumière s’est levée.

Dès lors Jésus se mit à prêcher et à dire : « Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. »

Matthieu 4, 12-17

Méditation

Voici que se termine la semaine de prière pour l’UNITÉ des chrétiens. À sa suite nous est offert pour la première année, ce “dimanche de la Parole”, Parole de Dieu, Verbe de Dieu, Parole éternelle du Dieu Vivant.
C’est elle, cette Parole, qui nous unit : catholiques, protestants et orthodoxes.

Nous avons sans cesse besoin de la redécouvrir comme Parole de Vie.

Viens, Esprit Saint, Toi qui habites cette Parole, j’ai besoin de Toi pour saisir cette nourriture qui se cache en chaque phrase, en chaque mot, en chaque lettre, comme nos frères Juifs la comprenne, la saisisse.

Chaque Dimanche, tout particulièrement ce passage du Premier Testament en première lecture, nous situe par rapport à eux, et veux nous éclairer sur l’histoire qui nous révèle le Dieu unique face aux idolâtries, et qui, pour son peuple, est son protecteur avant de se découvrir Père.

La deuxième lecture, qui est souvent de saint Paul, nous exhorte à rentrer dans les désirs du Christ Jésus, d’autant plus pressant, dans ce début de la vie de l’Église, que la parousie – le retour du Seigneur – est là sentie toute proche.

Quant à l’évangile, c’est la révélation de la pensée de Jésus, qui s’exprime en paroles et en gestes, au cours de toutes ses rencontres. Pensées qui se partagent avec le Père, comme Parole, Verbe incarné, venu nous appeler à le suivre dans une conversion qui, en ce dimanche, se fait pressante, car son royaume est là, à notre porte, et nous invite à une transfiguration de nos vies.

Nous n’avons jamais à considérer ces textes comme figés par le temps ; ou par facilité, à laisser ces textes dormir. Ils sont sans cesse à traduire, à retraduire, pour leur permettre d’y révéler de plus en plus leur sens originel. Ils sont à malaxer, à mâcher, comme l’on mâche du pain, pour qu’ils puissent, par là-même, prendre vie et devenir savoureux.

Roger Thomas, prêtre de l’Oratoire à Domont en Val d’Oise.