Le 2 novembre, dans la suite de la fête de tous les Saints, l’Eglise propose de commémorer tous les fidèles défunts. C’est un moment particulier où s’expriment le souvenir parfois douloureux, le respect et l’amour toujours vivant pour celles et ceux qui nous ont quittés. Cette fête, instituée au XIe siècle par saint Odilon, moine de l’abbaye de Cluny, se répandra rapidement dans toute la chrétienté, signe qu’un lien subsiste toujours malgré la disparition entre les vivants qui prient pour leurs morts et d’une manière plus large entre l’Eglise de la terre et l’Eglise du Ciel.

Saint-Eustache a entamé une réflexion pour mieux servir tous les fidèles qui sont concernés par la mort d’un proche, ou notre propre mort. Si l’occident a peu à peu caché la mort pour la reléguer aux hôpitaux et aux Ehpad, il y a pourtant bien une façon chrétienne de mourir et de s’y préparer. Nous souhaitons mettre en œuvre une plus grande disponibilité et proximité dans la prière, l’aide spirituelle, les sacrements, aux côtés de ceux qui se préparent à mourir et de leurs proches.

Dans un second temps, se pose la question de l’organisation des funérailles chrétiennes. Bien souvent, les familles ont besoin de conseils et d’écoute pour organiser matériellement la célébration du dernier-Adieu. Il nous faut davantage être auprès des familles, avec tact et discrétion, pour les aider à faire de ce dernier A-Dieu un moment de paix et d’espérance.

Enfin, dans un troisième temps, le deuil est à prendre en compte et il faut reconnaitre que peu de choses sont proposées comme lieu où les familles et proches peuvent partager leur chagrin, leurs doutes et leur espérance, dans ce temps long qu’est le deuil. Le partage avec d’autres personnes endeuillées, relire ce que dit l’Eglise de la mort et du deuil, la prière simple, sont autant de sujets sur lesquels la paroisse doit être davantage présente.

Accompagnement de la fin de vie, célébration des funérailles, accompagnement du deuil, trois temps forts indissociables que beaucoup d’entre nous affrontent et qui doivent trouver une traduction concrète auprès de celles et ceux qui sont concernés. En vue de faire vivre ces temps forts, nous aurons besoin de mains et de cœurs pour faire vivre ce chemin d’humanité et notre espérance chrétienne. Certains d’entre nous seront prochainement sollicités pour faire vivre ce projet, pour être proches des personnes dans la peine et vivre ensemble de l’espérance de la résurrection. Celles et ceux qui voudraient s’y associer sont les bienvenus et peuvent se faire connaitre.

Que le Seigneur Jésus fortifie notre espérance, fasse grandir en nous la foi en la vie éternelle et que son amour nous unisse, sur terre comme au Ciel.

 

Didier Villette, responsable du groupe Accompagnement à la fin de vie, célébration des funérailles, accompagnement du deuil

Patrice Cavelier, diacre référent pour le groupe