En décembre dernier, le pape François ouvrait l’année jubilaire. Son thème : « Pèlerins d’espérance ». C’est un autre pape, Léon XIV, qui mènera cet évènement à bonne fin le 6 janvier prochain. C’est donc bien dans la dynamique de ce grand moment de ressourcement ecclésial que nous vivons notre rentrée à Saint-Eustache.

Cette rentrée a pourtant son cachet particulier : changement de curé, renouvellement partiel de l’équipe des prêtres et diacre, changement de format, modification de nos rythmes de célébration… Toutes choses qui vont solliciter nos capacités d’ajustement ! Parmi les « Aphorismes de Newman », commentés par le Cardinal Jean Honoré, il y a celui-ci : « Vivre c’est changer ». Ça peut sonner comme une plate vérité mais le vrai c’est que nous aimons en général ce que nous connaissons et que nous sommes plutôt réticents, voire résistants, au changement. Et pourtant c’est le mouvement même de la vie – et c’est bien de vie qu’il est question, la vie de notre communauté.

Cette communauté nous l’aimons dans la richesse de sa tradition d’un siècle d’apport des prêtres de l’Oratoire de France, nous l’aimons dans la variété de ses engagements solidaires et culturels, nous l’aimons dans son art de célébrer, nous l’aimons dans son attachement à l’accueil inconditionnel de tous et de toutes… On pourrait continuer mais je voudrais ici dire simplement ceci : dans la vie de la communauté (qu’elle soit, du reste, familiale, de voisinage, paroissiale ou religieuse) on trouve d’abord ce qu’on y apporte. Incontestablement la première chose que l’on met en commun ce sont nos limites, nos faiblesses. Mais c’est aussi nos convictions, nos talents, notre enthousiasme, notre goût pour servir, notre disponibilité. Surtout, c’est l’esprit dans lequel nous souhaitons, concrètement, au quotidien, vivre notre commune vie de baptisés, un esprit de paix porté par la foi qui nous garde toujours plus attaché à l’« unique nécessaire », l’amitié avec le Seigneur.

Souhaitons-nous donc une belle et bonne rentrée paroissiale ! Retrouvons-nous avec bonheur pour continuer, au cœur de Paris et des Halles, notre mission de témoignage d’une authentique fraternité.

Gilles-Hervé Masson, vicaire