La journée du 11 février, qui correspond à la fête de Notre Dame de Lourdes, a été élue depuis des décennies « Journée Mondiale des malades ». Cette fête a été créée en 1992 par le Pape Jean-Paul II. On comprend bien pourquoi c’est cette date précisément qui a été choisie pour ériger une telle journée, car les malades ont une place prépondérante à Lourdes, où ils viennent en masse se confier à la Mère de Dieu.

Mais les évangiles nous apprennent que Jésus lui-même était véritablement aimanté par les malades et s’attachait à les guérir. Même si parfois, on le voit quitter une scène de guérison, ostensiblement, car il estime urgent d’annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume. Il nous rappelle ainsi que le but de l’Incarnation n’est pas de mettre en œuvre des talents de thaumaturge – d’autres que lui les pratiquent à son époque –, mais la guérison des malades, des boiteux, des aveugles, nous permet de prendre conscience de la dimension de compassion de Dieu et de sa relation toute paternelle aux hommes. Jésus va même s’identifier aux malades au chapitre 25 de Matthieu, souvenons-nous : J’étais malade et vous êtes venus me visiter.

Je vous propose des extraits de la déclaration du Pape François à l’occasion de cette journée 2021[1] :

« L’expérience de la maladie nous fait sentir notre vulnérabilité et, en même temps, le besoin inné de l’autre. Notre condition de créature devient encore plus claire et nous faisons l’expérience, d’une manière évidente, de notre dépendance de Dieu. Quand nous sommes malades, en effet, l’incertitude, la crainte, et parfois même le désarroi, envahissent notre esprit et notre cœur ; nous nous trouvons dans une situation d’impuissance car notre santé ne dépend pas de nos capacités ou de notre tourment. La maladie impose une demande de sens qui, dans la foi, s’adresse à Dieu, une demande qui cherche une nouvelle signification et une nouvelle direction à notre existence et qui, parfois, peut ne pas trouver tout de suite une réponse. La famille et les amis eux-mêmes ne sont pas toujours en mesure de nous aider dans cette quête laborieuse.

Pourtant, la proximité est un baume précieux qui apporte soutient et consolation à ceux qui souffrent dans la maladie. En tant que chrétiens, nous vivons la proximité comme expression de l’amour de Jésus-Christ, le bon Samaritain qui, avec compassion, s’est fait le prochain de chaque être humain. Unis à lui par l’action de l’Esprit Saint, nous sommes appelés à être miséricordieux comme le Père et à aimer en particulier nos frères malades, faibles et souffrants.

La maladie a toujours un visage, et pas qu’un seul : il a le visage de chaque malade, même de ceux qui se sentent ignorés, exclus, victimes d’injustices sociales qui nient leurs droits essentiels… »

Jean-Marie Martin, oratorien, vicaire

[1] https://fr.zenit.org/2021/01/12/journee-du-malade-la-maladie-a-toujours-un-visage-ecrit-le-pape/