Photo de Florence Carillon

« On décida qu’ils monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens pour discuter de cette question »
Lecture du livre des Actes des Apôtres 15, 1-6

En ces jours-là, des gens, venus de Judée à Antioche, enseignaient les frères en disant : « Si vous n’acceptez pas la circoncision selon la coutume qui vient de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. » Cela provoqua un affrontement ainsi qu’une vive discussion engagée par Paul et Barnabé contre ces gens-là. Alors on décida que Paul et Barnabé,
avec quelques autres frères, monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens pour discuter de cette question. L’Église d’Antioche facilita leur voyage. Ils traversèrent la Phénicie et la Samarie en racontant la conversion des nations, ce qui remplissait de joie tous les frères. À leur arrivée à Jérusalem, ils furent accueillis par l’Église, les Apôtres et les Anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Alors quelques membres du groupe des pharisiens qui étaient devenus croyants intervinrent pour dire qu’il fallait circoncire les païens et leur ordonner d’observer la loi de Moïse. Les Apôtres et les Anciens se réunirent pour examiner cette affaire.

Psaume 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5

R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur.
ou : Alléluia !
 (cf. 121, 1)

Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.

C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15, 1-8

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

Méditation biblique

« Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. » Vous l’avez sans doute remarqué, les images « agricoles » de Jésus, ou celles reprises par Jean et les autres évangélistes, comportent toutes de manière réaliste pour ceux qui connaissent les travaux des champs, une part de déchet : l’arbre mort, le foin desséché, le fruit trop vert, l’ivraie, et ici le sarment sec ; avec une place spéciale pour la brebis égarée qu’on fini par retrouver ! Cela reste comme une menace, je ne suis pas venu juger… mais quand même un peu trier. Il n’en faut pas plus pour nous déstabiliser : « est-ce que ma vie est réussi ? Est-ce que je fais partie de la récolte ou suis-je rejeté à la terre, poussière redevenue poussière ? ». C’est la limite de toute image, éclairante dans un premier temps, enfermante si on la poursuit trop loin. Car le piège est de remplacer le jugement que le Christ ne prononce pas par un jugement que l’on s’impose à soi-même. Si Jésus sauve et ne juge pas ce n’est pas pour que nous nous jugions nous-mêmes. Quoi qu’on en dise il n’y a pas de vie juste, de vie réussie, il n’y que la vie unique de celui que je suis, ou plutôt la vie que j’essaie de réaliser pour être celui ou celle que je suis. On pourrait choisir entre deux questions : « est-ce j’ai réussi ma vie ? » ou « suis-je vraiment qui je suis? ». Bien sûr à cette question il n’y a pas de réponse, tant que je peux me la poser ma vie reste ouverte, tout est encore possible, même que je m’aime tel que je suis ! Un autre déchet, la pierre qu’ont rejeté les bâtisseurs… elle est devenue pierre d’angle.

Jacques Mérienne, prêtre du diocèse de Paris à l’église Saint-Eustache

 

Quête

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