16 Fév Cycle de 3 conférences à Saint-Eustache – Du dogme de Chalcédoine à l’ère de l’Anthropocène : programme 2023
(Cristo Salvator Mundi, El Greco)
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Le concile de Chalcédoine avec le théologien K. Rahner
Par Jean-Louis Souletie, théologien, professeur à l’I.C.P
Jeudi 23 Mars 2023 à 20 h 00, à la salle des colonnes – Entrée libre
2, impasse Saint-Eustache
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Avec le théologien K. Rahner, je développe l’idée que le concile de Chalcedoine ne se lit pas uniquement au passé
mais il est toujours un commencement pour penser que Jésus est Dieu selon la foi chrétienne.
Cette unité de l’homme et de Dieu fait l’objet d’un débat très ouvert dans la seconde moitié du XXe jusqu’à parvenir à l’interrogation
de la présence du Christ dans les autres religions.
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Quels accents anthropologiques retenir dans notre moment présent à partir de la confession christologique ?
Par Brigitte Cholvy, théologienne, professeur à l’I.C.P
Jeudi 20 Avril 2023 à 20 h 00, à la salle des colonnes – Entrée libre – DATE MODIFIEE EN RAISON DU MOUVEMENT SOCIAL
2, impasse Saint-Eustache
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Les réflexions christologiques élaborées au cours du premier millénaire ont certes eu des incidences sur la compréhension de Dieu,
mais aussi sur la compréhension de l’être humain.
Dans le contexte actuel, croisant à la fois des tendances post-humanistes et une situation de pluralisme, notamment religieux,
il peut être intéressant de repérer sur quoi porter l’accent en anthropologie
à partir d’une compréhension christologique à la fois héritière de la Tradition renouvelée.
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L’humanité de Chalcédoine à l’aune des sciences contemporaines
Par Jacques Arnould, historien des sciences et théologien
Mardi 02 Mai 2023 à 20 h 00, à la salle des colonnes – Entrée libre
2, impasse Saint-Eustache
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En 415 de notre ère, le concile de Chalcédoine confessait le Christ « vraiment Dieu et vraiment homme » ; nous ne pouvons faire nôtre ce Credo sans nous demander ce que nous entendons par « Dieu » et par « homme », près de seize siècles plus tard. Pour leur part, les siècles n’ont fait que confirmer l’effroi du libertin, mis en scène par Pascal : nous qui appartenons à l’espèce Homo sapiens paraissons plus que jamais suspendus
entre plusieurs abîmes, plusieurs infinis.
Celui d’un univers dont nous ne connaissons
pas les limites spatiales et temporelles
dont l’expansion paraît engagée
jusqu’à la plus extrême dilution de ses éléments.
Celui des échelles infinitésimales dont le niveau atomique n’occupe désormais qu’un échelon intermédiaire et qui sont régies par des phénomènes et des lois quantiques à peine compréhensibles. Celui des méandres généalogiques desquels émergent aujourd’hui des millions d’espèces terrestres qui diffèrent parfois de la nôtre que de quelques fragments génétiques.
Celui de notre univers aux myriades de galaxies et d’étoiles parmi lesquels
pourraient vivre d’autres êtres intelligents, voire spirituels.
Dès lors, comme le chantait déjà un auteur des Psaumes :
« Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ? »
Et qu’est-ce que cet anthropocène, au regard de ces infinis, pour que nous nous en félicitions, nous en soucions, nous en excusions ?
Pourtant, comme pourrait le laisser entendre le même psalmiste, quel génie, quelle grandeur dans ce même être humain pour avoir acquis une telle connaissance de sa place au sein de l’univers, pour posséder aussi une telle influence
et une telle maîtrise sur la Terre où il habite !
« Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu ! » .
De quoi nous effrayer non plus des infinis mais de la responsabilité
qui nous incombe.
Reste, pour les croyants, une question théologique passionnante, dérangeante pour
certains d’entre eux : et si nous n’étions pas les seuls êtres
« crées à l’image de Dieu » ?
Si d’autres « cènes » que la nôtre étaient le lieu et le motif d’une révélation
« incarnée » de notre Dieu ? Un autre vertige…